Les réactions internes et externes

 

 

 

 

A-Les réactions internes

 

La peur permet au corps de mieux se défendre contre les dangers. Ainsi, différentes parties du cerveau vont organiser la réaction face au danger, ce qui nous permet de nous défendre ou de fuir plus rapidement et plus efficacement. Ce sont tout d’abord les yeux qui transmettent l’ensemble des informations qu’ils captent au thalamus sensoriel. Ces informations sont ensuite transférées à l’amygdale de deux façons différentes: par une route courte, rapide mais imprécise, directement du thalamus sensoriel, et, par une route longue, lente mais précise, celle qui passe par les cortex visuel et auditif. Cette route, dite «courte », permet au corps de commencer à se préparer contre un danger potentiel avant même de savoir ce dont il s’agit. L’amygdale reconnaît là un événement potentiellement dangereux, elle prévient l’hypothalamus et lui commande de mettre tout l’organisme en état d’alerte maximale. Pour cela l’hypothalamus va agir de différentes manières:

 

  •   Il permet d'approvisionner les cellules en oxygène et en sucre (les deux sources d'énergies qui permettent aux muscles de fonctionner) plus rapidement et plus efficacement. A chaque contraction du cœur un  plus grand volume de sang chargé en sucre et en oxygène est libéré dans les vaisseaux. En effet, nous avons vu avec l'expérience sur la fréquence cardiaque que, durant la peur, le cœur battait plus rapidement. L'hypothalamus va ainsi permettre au sang d'approvisionner les cellules plus vite. Par ailleurs nous avons remarqué lors de l'expérience sur le débit ventilatoire, que celui ci augmentait fortement durant la peur. L'hypothalamus dilate nos bronches, et ainsi permet aux poumons d'inspirer du dioxygène plus rapidement et d'en injecter une plus grande quantité dans le sang.  Enfin, au cours de l'expérience sur la pression artérielle, nous avons observé  que durant la peur les vaisseaux sanguins sont saturés en sang, ce qui permet de distribuer une plus grande quantité de sang aux organes. En outre l'hypothalamus ordonne aussi à notre foie et à nos cellules graisseuses (qui transforment la graisse en sucre) de déverser des flots de sucre dans les veines.

 

  • Dans le même temps afin de conserver un maximum d’énergie pour le cerveau et les muscles, l’hypothalamus stoppe toutes activités liées à la digestion. Ce sont avant tout le cœur (qui fait circuler le sang et permet de distribuer l’énergie) et les muscles qui actionnent le squelette (sollicités pour les combats ou la fuite) qui vont avoir besoin de ces carburants. L'hypothamalus va donc ordonner une nouvelle répartition du flux sanguin entre les différents membres. En effet, l’irrigation sanguine est réalisée en parallèle: cela signifie que l’artère aorte, qui distribue le sang à l’ensemble des organes, se ramifie en de nombreuses artères irriguant chacune un territoire précis de l’organisme. Cette disposition permet une redistribution des débits sanguins locaux. Lors de la peur, les organes voient leur débit sanguin diminuer au profit principalement des muscles. Cette redistribution est rendue possible par l’ouverture, au niveau des organes de nombreux capillaires qui étaient fermés au repos. (Phénomènes de vasoconstriction et vasodilatation)

 

  • L’hypothalamus commande à la glande surrénale (au dessus du rein) de libérer dans le sang du cortisol, de l’adrénaline et de la noradrénaline: des substances qui vont renforcer l’effet des messages nerveux précédents en stimulant les neurones, permettant au cerveau de prendre des décisions plus pertinentes et plus rapidement ! Par ailleurs l’adrénaline, va aussi exciter tous les muscles, et ainsi permettre au cœur d’augmenter la fréquence cardiaque

 

 

B-Les réactions externes


    L'hypothamalus, afin de mieux nous défendre provoque aussi des réactions externes:

 

  •  L’hypothalamus ajuste les yeux en vision lointaine en agrandissant notre champ de vision. Il peut dans ce but changer la vergence du cristallin. Pour cela, il ordonne aux muscles ciliaires de déformer le cristallin en le rendant moins bombé. Il dilate les pupilles, permettant de distinguer les détails même dans la pénombre et l’obscurité.(comme nous avons pu le voir lors de l’expérience 1 avec l’élève 2)

 

  •  Par ailleurs en modifiant la circulation sanguine, l’hypothalamus va notamment provoquer la vasoconstriction  des vaisseaux qui irriguent la surfaxe de notre corps (juste sous la peau) et la vasodilatation de  ceux qui ravitaillent les muscles du squelette et la pompe cardiaque. Comme le sang s’est retiré en partie de la peau, nous palissons. De plus, comme il y a moins de sang chaud à la surface de la peau, nous avons une impression de froid et nous commençons à trembler.Paradoxalement nous transpirons : ce sont les sueurs froides. L’hypothalamus agit sur les glandes sudoripares, leur demandant de nous faire suer afin d'évacuer le maximum de notre chaleur corporelle car le combat ou la fuite provoquerait une activité musculaire intense qui crée de la chaleur.

 

  • Enfin, les émotions intenses vont provoquer un éveil de tous les sens et un dérèglement du système sympathique, ce qui va dresser le poil. Les émotions que nous ressentons touchent le système sympathique, situé dans la moelle épinière. A la base de chaque poil, dans la partie profonde de la peau, il existe un petit muscle reliant le poil à la peau et qui permet de le hérisser: c'est le muscle érecteur. La partie postérieure de l'hypothalamus stimule ce muscle en utilisant un réseau de neurones présent dans la moelle épinière. Cet intermédiaire, appelé système sympathique, est constitué de deux neurones qui sont des cellules nerveuses. Le premier, excité par l'hypothalamus active le deuxième, qui est en connexion directe avec le muscle érecteur du poil par des fibres nerveuses. A leurs terminaisons, des synapses, fentes séparant la fibre nerveuse du muscle, libèrent un composé chimique: la noradrénaline